L'électrosensibilité, reconnue juridiquement comme maladie handicapante… une première en France !

L’hypersensibilité aux ondes magnétiques, surnommée l’électrosensibilité, vient d’être reconnue par un tribunal de Toulouse comme étant une maladie handicapante. Ce jugement, constitue un évènement sans précédent.
L’électrosensibilité et la réticence des scientifiques…
Ce premier cas de reconnaissance de l’électrosensibilité par les instances judiciaires françaises, fera certainement date dans les annales du monde de la téléphonie mobile. Cette jurisprudence touche directement ou indirectement un secteur aux ramifications multiples et …sensibles. Le problème de l’électrosensibilité a été soulevé à maintes reprises dans le passé par diverses associations ou autres parties civiles. Jusqu’à présent, l’électrosensibilité a toujours rencontré la réticence des scientifiques, qui ont refusé de la reconnaître comme maladie handicapante. Ces derniers ont justifié leur refus, par le seul fait qu’il n’existe aucun critère clair, permettant de diagnostiquer et de relier la présence d’hypersensibilité liée aux ondes magnétiques, avec un impact nocif de ces ondes sur la santé des personnes qui y sont exposées. L’OMS, l’organisation mondiale de la santé, dans ses divers rapports, reconnaît que l’électrosensibilité est une maladie aux symptômes non spécifiques et dont la gravité varie d’une personne à une autre.
Un jugement qui prévoit un dédommagement
Dans son rendu de jugement, le tribunal de Toulouse a précisé que les signes cliniques relevés sur la plaignante constituaient indiscutablement un handicap entrainant pour elle l’impossibilité de travailler. Cette marseillaise de 39 ans, va percevoir une indemnité (allocation pour adulte handicapé) mensuelle de 800 euros pendant trois ans, éventuellement renouvelable.
Vivre en ermite, pour échapper aux ondes ?
Les symptômes tels que décrits par différentes sources sont des maux de tête, picotements, troubles du sommeil et autres symptômes plus ou moins irritants. Pour le cas de cette marseillaise, celle-ci s’est isolée en montagne. Elle vit coupée de tout, sans électricité ni eau courante (juste de l’eau provenant d’une source), et en hiver elle vit « ensevelie » sous un manteau de neige. Cette vie d’ermite, non choisie, est le seul moyen pour elle d’échapper aux maux et irritations de l’électrosensibilité présentes en milieu urbain.
Selon des sources associatives, il existerait des dizaines de milliers de cas similaires. L’électrosensibilité est considérée comme maladie handicapante dans de nombreux pays d’Europe (Suède, Royaume-Uni, Allemagne…) et dans certains Etats des USA. Alors, à l’heure où les émetteurs de téléphonie se multiplient, où les réseaux sans fil tel que le WiFi envahissent l’environnement des populations, la France va-t-elle, à travers cette jurisprudence, se mettre sur la même… « longueur d’ondes » que ses pairs européens ?